Réflexions 3

© Marie Hurtrel

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Il se roule, se fume, se broie, s'endort, se vend... et croule.
Et les chats sont toujours gris.
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Il n'y a pas d'oasis dans l'exil intérieur...
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La mémoire est visionnaire.
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L'Histoire est une roue, elle tourne, tourne, et tourne encore, comme un film adapté... et la suite... vu le 1, vu le 2, vu à voir, et le prochain... il ne faudrait pas, encore, qu'elle nous roule.
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Il y a ceux qui ne ferment jamais les portes, et ceux qui ne savent pas ouvrir un tiroir.
Entre les deux, balance leur foutoir.
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Une journée entame-t-elle vraiment toutes les autres ou devrait-elle encore se ranger, passée sa lune, sur l'étagère des doléances décoratives ?
La journée de l'humain "dédiscriminé", en l'an de l'équilibre, au siècle sans avers boueux, et celui de la lumière, c'est pour où, quand, comment ?

Des images toutes faites produites par un leurre légendaire sont lamentables parce que fausses et orientées par une haine ancestrale qui ne vaut pas.
Mettre tout un peuple dans un même sac généa-rationnel est réducteur comme un viseur d'a priori. Il y a des humains que certains refusent de voir, en France comme ailleurs, maintenant comme hier, car campés sur leur propre malédiction.
La connerie globale n'existe pas davantage que l'intelligence sélective, puisque la première ferme ce que ouvre la seconde.
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Faites des rêves, et n'oubliez pas, demain, de les tendre vers le ciel au bout de vos poings.
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Ne pas confondre les humanomâlophobes, sexistes notoires croyant défendre l'égalité en massacrant ceux qu'elles jalousent, avec les féministes qui n'ont rien contre l'homme, elles, et défendant l'égalité dans le respect de l'humain, qu'il soit femme ou homme.
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Ce sont nos prisons qui s'entrechoquent.

Laissons nos maisons où elles sont, les pierres ne voyagent pas, et à vouloir faire entrer une dans l'autre, les deux souvent s'écroulent.

Nomade-toi. Nomade-moi. Et nos portes ouvertes pour toutes les valises et leurs typhons, qu'il y ait du temps ou pas, fatigue ou pas, envie ou pas, si nos nids connaissent le blizzard, la brise ils peuvent souffler.
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Les trottoirs de Paris sont une bonne passerelle pour les opportunistes et les fainéants, les accros à toutes sortes de choses, les consuméristes de tout poils.

Les trottoirs d'ailleurs ne valent guère guerre.
Où sont les trottoirs qui ouvrent sur l'honnêteté de la rue ?
Où vont les révoltes nées dans la conscience du bitume ?
Qu'en est-il du discours des façades qui s'effritent ?
La faim ment-elle toujours ?
La soif brûle-t-elle à jamais ?
Le froid reste-il sourd jusque dans l'été ?

Il n'y a jamais de réponse, mais un fleuve anonyme d'une cité fantôme continue à charrier autant de rêves que de cadavres.
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Vous savez, le sommeil, ce truc un peu fou qui empêche de rêver, cette non-chose qui prête son nom á beaucoup de choses... et dont la nuit se débarrasse au moindre coup de pied de l'attente.
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© Marie Hurtrel