Réflexions 12

Les rêves sont faits, rien de va plus.
La vie est une roue où nous lançons nos rêves, mais je n’ai pas encore compris qui est le croupier et quel est son pouvoir.
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Le rêve est un radeau de sauvetage.
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On ne peut prendre la vie que par le bout qu’elle nous tend. Mais on la suit par ce qu’on lui donne.
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Le monde mal barré ne risque pas de retrouver un bon cap si la haine s’hérite et se transmet sans cesse comme cadeau de naissance.
Quand va-t-on arrêter d’écrire une part de l’Histoire sur le front des nouveaux-nés ?
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Ce n’est pas avec les coquilles qu’on fait une omelette.
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Existe-t-il, sur cette planète, quelqu’un qui connaisse ma langue ?
Qui sait ma couleur ?
Qui voit mon ciel ?
Je croyais que la Terre était ronde.
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On ne choisit pas toujours son exil, et point besoin d’être loin de tout pour être exilé.
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Je ne crois pas à certains discours et justifications quand on va "aider", et par le feu qui plus est, un pays alors que l’intention est de le bouffer.
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Un jour, c’est long.
Un mois, c’est très long.
Un an, c’est plus que long.
La vie, c’est trop court.
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Je n’ai pas de religion, Dieu m’en préserve !
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Pour me voir, il suffit de regarder mes peintures, elles me ressemblent toutes.
Pour connaître ma voix, il suffit de me lire.
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L’infini est en soi, on passe sa vie à le sonder et tenter de l’écrire.
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Il ne faut pas laisser entamer sa confiance par ses souffrances, à les entendre trop fort on ouvre ses oreilles à plus ignorant que soi.
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Il y a tellement de pages au livre, que la vie se charge d’en arracher quelques unes.
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Nos carences nous font faire le voyage d’Icare et ses conséquences.
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On ne trompe jamais la liberté, c’est toujours elle qui nous trompe.
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On ne peut être à l’Art et au trottoir.
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Si l’éphémère ne peut s’éterniser, c’est que rien n’est éphémère et tout cesse de l’être, dès lors, tout entre dans l’éternité.
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Quand on a peur de s’enivrer, on évite le vin.
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L’amour soumis aux contraintes terrestres n’est qu’une envie de baiser.
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© Marie Hurtrel