Teresa ou pas

Enveloppe réponseIl faut arrêter de dire et transmettre des conneries. Anjezë Gonxhe Bojaxhiu n'était pas laïque, elle était logique dans sa catholicité et ses convictions et exprimait le fond de sa pensée religieuse en actes et en paroles. Cela peut heurter beaucoup de monde et c'est aussi logique, et que les bouffeurs de curés et autres fouineurs de cuvettes à vomissures jugent (comme tout le monde) une opinion, des actes, c'est aussi logique mais, qu'ils jugent une décision INTERNE d'une église, cela paraît loufoque. Mère Teresa est déclarée sainte par l'église catholique romaine, elle n'est pas déclarée sainte du monde en général et dans un paradigme non religieux voire contre religieux. La canonisation de cette femme est logique vue de la fenêtre de l'église qui la proclame. Il n'y a rien à redire, on devrait seulement s'en tamponner le coquillard quand on n'est pas adhérant ni pratiquant de cette église. C'est juste un nom ajouté sur une liste dans un milieu particulier, un bout de papier, un fichage interne.

Alors, on peut trouver ça con, comme les religions, toutes, peuvent l'être dans l'esprit de ceux qui ne les pratiquent pas mais, ce qui est illogique (pour ne pas dire con aussi) c'est d'appliquer des critères contre-religieux pour s'offusquer d'une décision remise en l'état religieux. Les religions font les héros qu'elles veulent et répondent à leurs critères de choix (mis en place par une politique interne de l'église catholique au cours des siècles pour ce qui concerne les canonisations, entre autre).

Qu'on ne soit pas d'accord avec le fond de la pensée de la personne (encore faut-il le connaître...) et ses actes, et même qu'on la trouve pas très correcte  voire pas du tout, c'est exprimable et même de façon virulente tant qu'on ne sort pas les couteaux et les balles - encore qu'il faille vérifier d'où viennent les témoignages rendant poisseuse la soi-disant biographie de la dite personne (le fascisme se délocalise facilement aussi) -, et qu'on juge (durement s'il faut) une religion pour ce qu'elle semble avoir de contradictoire avec la logique humaine et humaniste du respect des libertés et notamment celles du corps et de l'expression, cela paraît et est à mon sens logique encore mais, qu'on juge d'une canonisation dont tout non religieux devrait se ficher comme de sa première miction, c'est ridicule.

Il reste les bollandistes pour éclaircir ce que peu saurait juger en dehors de la propagation des bruits de certains couloirs qui, eux, mériteraient bien un éclairage et jugement planétaire global.

Qu'est-ce qu'un saint non religieux ?

Marie HURTREL