Bientôt Noël, et alors ?

Rassurez-vous, la date de la naissance du Christ est totalement inconnue. Celle du père noël (barbu plagiat d'un certain Died Maroz pas rouge pour trois sous côté redingote) est tout aussi floue et largement trempée d'un soda brun aux accents caféinés et consuméristes à souhait.

Au IVe siècle, le 25 décembre a été choisi pour la fête de Noël afin de s'asseoir sur les fêtes païennes et de les dégager de là. Parce qu'à l'époque comme aujourd'hui on vous disait ce qu'il faut croire, ou ce qu'il faut fuir, honnir ou bénir. Il fallait obéir parce que des mesures restrictives et dissuasives pendaient aux nez des récalcitrants (il n'y avait pas que les dindes que l'on pendait au-dessus des fourneaux et que l'on pouvait rôtir, avec farce ou sans).

Avant cela, le 25 décembre était la date de la fête du solstice d’hiver, celle de la naissance du Soleil (l'astre diurne renaissant lorsque les jours rallongent). L'Eglise a mis un coup de pied là-dedans et posé son fondement à la place dans l'intérêt de quelques uns.

C'est un "ôte-toi de là que j'm'y mette" classique et pas le seul. Cette coutume de dégagement intéressé existe encore, il suffit d'être attentif pour en déceler en nombre.

Donc, faite savoir à l'entrôné que vous n'êtes pas manipulables par un cadeau au semblant de pouvoir profiter d'une fête bidonnée (et si vous êtes sages en plus et que vous viriez les vioques dans la cuisine avec un bout de biscuit à la cuiller imbibé de gnole ou de chocolat - s'ils pouvaient faire la vaisselle après ce serait encore mieux) mais que l'exposé de la réalité agrémenté d'un retour à la conscience suffira. En guise de bolduc, il peut même ajouter sa démission.

Marie HURTREL