Le palme revient au capitalisme


Des ponts s'écroulent.
L'Aude vomit de l'arsenic.
On ampute la revendication.
Des maisons se fissurent.
Des enfants naissent sans bras.
Des églises s'enflamment.
La Terre sèche.
Il pleut trop.
Seveso brûle à Rouen.
La Terre tremble.
On coupe des poings levés.
Un médecin viole des enfants.
Des yeux tombent.
Saint-Benoît-du-Sault s'intoxique.
On attend les coquelicots.
On compte les morts.
Les eaux montent.
Des gens fuient.
Les chasseurs sont prioritaires.
Ils pissent aussi du glyphosate.
Il y a Manu qui impose son heure.
On passe d'une pollution à l'autre.


On ferme des maternités.
Des enfants agonisent en Syrie.
Les moines font du stop.
Le Brexit multiplie les breaks.
On place l'outrage sous l'ironie.
Le Liban convulse.
Du plomb circule sous Notre Dame.
Les rues jaunissent où le sort étouffe.
Il y a toujours des armes aux Etats-Unis.
La Chine mitraille.
Un autre pont s'écroule.
L'Australie se consume.
Fontgombault fait le trottoir.
Il y a une garden pauvre party au Vatican.
Tshisekedi bavarde.
Les anglicismes noient le pigeon.
On broie encore les poussins.
Il y en a qui soutiennent encore Biya.
Les siamoises s'en remettront.
C'est toujours aussi facile de réprimer.
Le palme revient au capitalisme.

Marie HURTREL



Resistance