Sommes-nous enfin assez désespérés ?

Le monde ne veut pas changer parce que NOUS ne voulons pas qu'il change.

Retour à la surface, Marie HurtrelVouloir c'est se lever et combattre, mais nous avons autant de ciment dans nos semelles que dans nos cerveaux. Il n'y a d'utopie que dans le croire qu'on peut laisser les autres bouger à notre place et que seul personne ne peut changer les choses : nous sommes les autres des autres, nous sommes tous seuls et tous impliqués dans ce qui bouge et tous impliqués dans ce qui NE bouge pas.

Est-ce la peur qui nous régit ? Mais n'est-elle pas seulement argument à nos abdications ?
La peur est oeillère déjà. Puisque nous sommes si nombreux : bouger devrait être possible. Changer le monde est possible.

Qu'est-ce qui nous colle les cellules ainsi... le confort des uns, l'usure des autres, l'habitude de tous, et le manque de foi en soi de chacun.

Sommes-nous assez désespérés pour enfin faire face et nous engager ? Sommes-nous assez désespérés pour enfin prendre l'espoir comme bouclier et engager nos combats ?

© Marie Hurtrel