Grammaire à niveaux
Quand soudain on râle sur le débord de la coupe pleine, faut-il que le silence ou la cassure précédant le cri en fasse une étrangeté ?
Est-ce que la mort a des niveaux sur les reflets des compassions ?
Combien d'étoiles aux restaurants des asticots ?
Est-ce que le crime prend son orthographe selon la texture de la page où il s'écrit ?
Le délit a-t-il une grammaire adaptable aux langues mortes ?
Le carnet froissé ne peut-il porter la note bleue ?
« Bigger than life » ne peut-il s'écrire d'un doigt dans les cendres volcaniques et la poussière séculaire ?
Ou est-ce que la route tassée de pierres anguleuses, de pieds trop grands et de trop petits yeux, peut-elle usiner le penser, l'âme, la parole et le geste à chaque pas de découverte et rendre le réveil d'autant plus admissible et exemplaire ?
L'apprentissage condamne-t-il ?
Faut-il naître saint des sains pour justifier l'exemple, au risque de donner à l'humanité sa fatalité dans l'abdication incontournable ?
Il y a des discours chatouillant d'un peu trop près la discrimination du bien-pensant.
Comprenne qui veut !
Marie Hurtrel