Des vols et des mots

"Les voleurs comme il faut, c'est rare de ce temps"

Bonjour à tous, aux amis et aux poètes, et aux poètes-amis, car je sais qu'il en reste, des poètes, du fond et du coeur, j'ai les noms dans le mien.

De ces plumes magnifiques et autant que ces coeurs francs, en or, humains, de beaux et grands poètes, je sais qu'il y en a beaucoup, malgré l'immense déception par la révélation récente que certain pensait sans doute que je ne déposais pas mes textes, et s'est pris au jeu du copisme -mouton voyez comme votre jus n'est pas celui de l'autre, mais hélas vous préférez voir ce qui vous huile la laine, et le mot !- et de la copie, par pièces et tranches, pour donner matière à son puzzle (un coup mon vers, un coup celui d'un autre, car à l'évidence, facebook -mais pas seulement-, est devenu une mare ou pêcher d'habitude ce qu'on pense faire sa face).

Mais si, mes textes, je les dépose ! et ce n'est pas faute de l'avoir dit et écrit, tout le monde est prévenu depuis longtemps, et c'est répété, et même si j'ai la flemme de mettre les numéros de dépôt depuis un bail, ma flemme s'arrête là et penser que je faille à protéger ma sueur est bien mal me connaître et ignorer mon histoire (ça, ça va pouvoir s'arranger, je relaterai).

Tout est déposé, donc, les textes, les sites, les peintures, les photos, et j'en passe. C'est ça d'avoir déjà été spoliée, entre autre bricoles, on en forme des boucliers, des prudences, en parallèle des indulgences venues de la foi en l'humain, tout le monde peut changer en bien, j'en suis certaine, encore, car jamais on ne se moque de la grenouille qui tente de monter sur la rive, au contraire on pose une feuille bien large de nénuphar en espérant qu'elle s'y accroche.
Le souci est que parfois elle la mange ! Au lieu de profiter du radeau qui l'aurait menée à bon port, elle se coule dans ses batraciennes démonstrations de brasses. Juste pour avoir vite, davantage, pour s'installer en un jardin déjà labouré plutôt que de s'user sur les manches des pioches. Paresse ? je n'en sais rien, tous les humains sont paresseux, mais ce mot même ne vaut rien, on nomme paresse le droit universel d'être humain et non esclave. Alors, quoi ? c'est la foire et l'on veut séduire les maquignons ?

N'est-ce pas, peinture de Marie HurtrelAllons, il faut tourner à l'humour ce que la bêtise génère -bien que seule la bêtise ne soit pas pardonnable, selon Brel qui en fait le pourtours par la paresse, justement, pensée à laquelle j'adhère aisément-, un peu de courage, que dieu ! Cent fois sur le cahier remettez votre poème, et vous verrez qu'il tient, et la route et le vers, et qu'il n'est pas besoin de vous approprier l'encre granuleuse et les brûlures des voisins.
Car, ainsi que le dit le poète [i] : "écrire, c'est facile, ce qui est difficile est de penser". Tout est là, tout. Pensez donc, et vous verrez comme la poésie coule d'encre.
On se fout des jugements, il y a la place pour tout le monde, et comprenez que ce n'est pas celle des voisins qu'il faut vous faire, mais la vôtre qui est TOUJOURS beaucoup plus grande, pour peu que vous sachiez la regarder.

A très bientôt, et puisque le monde est fini, sachons nous donner rendez-vous à l'heur.

Marie Hurtrel
[i] d'Almeida.