Articles de prose-poetique

  • Le pouvoir de l’engagement


    Départ, peinture de Marie Hurtrel"Tant que nous ne nous engageons pas, le doute règne, la possibilité de se rétracter demeure et l'inefficacité prévaut toujours.
    En ce qui concerne tous les actes d'initiatives et de créativité, il est une vérité élémentaire dont l'ignorance a des incidences innombrables et fait avorter des projets splendides.

    Dès le moment où l'on s'engage pleinement, la Providence se met également en marche.
    Pour nous aider, se mettent en oeuvre toutes sortes de choses qui sinon n'auraient pas lieu.
    Tout un enchaînement d'événements, de situations et de décisions créent en notre faveur toutes sortes d'incidents imprévus, des rencontres et des aides matérielles que nous n'aurions jamais rêvé de rencontrer sur notre chemin...

    Tout ce que tu peux faire ou rêver de faire, tu peux l'entreprendre.
    L'audace renferme en soi génie, pouvoir et magie."

    Goethe

  • Quand les cons sont braves (Brassens) - Bertola

    Sans être tout à fait un imbécile fini,
    Je n'ai rien du penseur, du phénix, du génie.
    Mais je n' suis pas le mauvais bougre et j'ai bon cœur,
    Et ça compense à la rigueur.

    [Refrain] :
    Quand les cons sont braves
    Comme moi,
    Comme toi,
    Comme nous,
    Comme vous,
    Ce n'est pas très grave.
    Qu'ils commettent,
    Se permettent
    Des bêtises,
    Des sottises,
    Qu'ils déraisonnent,
    Ils n'emmerdent personne.
    Par malheur sur terre
    Les trois quarts
    Des tocards
    Sont des gens
    Très méchants,
    Des crétins sectaires.
    Ils s'agitent,
    Ils s'excitent,
    Ils s'emploient,
    Ils déploient
    Leur zèle à la ronde ,
    Ils emmerdent tout l' monde.

    Si le sieur X était un lampiste ordinaire,
    Il vivrait sans histoir's avec ses congénères.
    Mais hélas ! il est chef de parti, l' animal :
    Quand il débloque, ça fait mal !

    [Refrain]

    Si le sieur Z était un jobastre sans grade,
    Il laisserait en paix ses pauvres camarades.
    Mais il est général, va-t-en-guerr', matamore.
    Dès qu'il s'en mêle, on compt' les morts.

    [Refrain]

    Mon Dieu, pardonnez-moi si mon propos vous fâche
    En mettant les connards dedans des peaux de vaches,
    En mélangeant les genr's, vous avez fait d' la terre
    Ce qu'elle est : une pétaudière !

    [Refrain]

  • Les oiseaux de passage - Brassens



    Ô vie heureuse des bourgeois
    Qu'avril bourgeonne
    Ou que decembre gèle,
    Ils sont fiers et contents

    Ce pigeon est aimé,
    Trois jours par sa pigeonne
    Ça lui suffit il sait
    Que l'amour n'a qu'un temps

    Ce dindon a toujours
    Béni sa destinée
    Et quand vient le moment
    De mourir il faut voir

    Cette jeune oie en pleurs
    C'est la que je suis née
    Je meurs près de ma mère
    Et je fais mon devoir

    Elle a fait son devoir
    C'est a dire que Onques
    Elle n'eut de souhait
    Impossible elle n'eut

    Aucun rêve de lune
    Aucun désir de jonque
    L'emportant sans rameurs
    Sur un fleuve inconnu

    Et tous sont ainsi faits
    Vivre la même vie
    Toujours pour ces gens là
    Cela n'est point hideux

    Ce canard n'a qu'un bec
    Et n'eut jamais envie
    Ou de n'en plus avoir
    Ou bien d'en avoir deux

    Ils n'ont aucun besoin
    De baiser sur les lèvres
    Et loin des songes vains
    Loin des soucis cuisants

    Possèdent pour tout cœur
    Un vicère sans fièvre
    Un coucou régulier
    Et garanti dix ans

    Ô les gens bien heureux
    Tout à coup dans l'espace
    Si haut qu'ils semblent aller
    Lentement en grand vol

    En forme de triangle
    Arrivent planent, et passent
    Où vont ils? ... qui sont-ils ?
    Comme ils sont loins du sol

    Regardez les passer, eux
    Ce sont les sauvages
    Ils vont où leur desir
    Le veut par dessus monts

    Et bois, et mers, et vents
    Et loin des esclavages
    L'air qu'ils boivent
    Ferait éclater vos poumons

    Regardez les avant
    D'atteindre sa chimère
    Plus d'un l'aile rompue
    Et du sang plein les yeux

    Mourra. Ces pauvres gens
    Ont aussi femme et mère
    Et savent les aimer
    Aussi bien que vous, mieux

    Pour choyer cette femme
    Et nourrir cette mère
    Ils pouvaient devenir
    Volailles comme vous

    Mais ils sont avant tout
    Des fils de la chimère
    Des assoiffés d'azur
    Des poètes des fous

    Regardez les vieux coqs
    Jeune Oie édifiante
    Rien de vous ne pourra
    monter aussi haut qu'eux
    (2 fois)

    Et le peu qui viendra
    d'eux à vous
    C'est leur fiante
    Les bourgeois sont troublés
    De voir passer les gueux

  • Taine - Espèce supérieure

    "on peut considérer l'homme comme un animal d'espèce supérieure qui produit des philosophes et des poèmes à peu près comme les vers à soie font leurs cocons et comme les abeilles font leurs ruches. "

    Hippolyte Adolphe Taine (1828-1893)

  • Solidité

    Le seul moyen de savoir si le lien est solide, c'est de tirer sur le fil.

    Mais c'est aussi le seul moyen de le casser.