Ô rage

Ô folie du ciel !
Ô rage de la terre !

Ta colère, en larmes brûlantes, dévaste plus que décors.

Tu sembles frapper sans hasard le cœur et l’âme, et tu ravages le sentiment installé d’une survivante quiétude…

On m’a dit la magie qui te fait unir la terre au ciel, pourtant, je ne vois que des lances guerrières se croiser, dans un combat des puissances telluriques et célestes, cherchant la mise à mort…

Les déesses seraient-elles versées en magie noire ?

La terre lancerait-elle ses ignées langues comme autant de sortilèges et d’aspirations à la fin des temps ?

La nue répondrait-elle, depuis ses écubiers vomissant leur trop-pleins électriques, en ancres de l’Empyrée ou jetterait-elle le lest infernal de possibles chaînes divines pour retrouver l’apogée azurin ?

Faut-il supplier l’une ou l’autre, que cesse enfin un combat où seuls quelques esprits en chair sont meurtris ?

Ô rage de la terre…
Ô folie du ciel…

La peur est le tribut chaque fois arraché.

Quel silence soudain !

Les divinités ont rangé leurs armes, elles ont seulement rappelé leur règne sur le monde et que les dominer est chimère.


© Marie Hurtrel

texte déposé - n°SEZ7188