Articles

  • Immobilisme

    Il n'y a que les vissés qui dévissent.
    Le fondement collé à l'attente, on ne peut que choir.
    Marie Hurtrel

  • Contre l'augmentation de la TVA sur le livre

    Appel au Président de la République à ne pas augmenter la TVA sur le livre.

    Le livre est un produit de première nécessité la culture est à préserver et à être accessible au plus grand nombre, pas de discrimination par l'argent !

    "Ne livrez pas le livre à la TVA !

    Stop TVA Livre

  • Qu'en est-il de la patience pour ceux qu'elle tue ?

    “Je veux, si je suis élu Président de la République, que d'ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d'y mourir de froid. Parce que le droit à l'hébergement, je vais vous le dire, c'est une obligation humaine. Mes chers amis, comprenez-le bien; si on n'est plus choqués quand quelqu'un n'a pas de toit lorsqu'il fait froid et qu'il est obligé de dormir dehors, c'est tout l'équilibre de la société où vous voulez que vos enfants vivent en paix qui s'en trouvera remis en cause.”

    Nicolas Sarkozy, 18 décembre 2006

    30 novembre 2010: 1 mort officiel devant la porte d'un centre commercial d'Ivry


    133 000 sans domicile en France et 2,9 millions de mal logés


  • Pourquoi pas la poésie

    On me dit, lors d’une discussion fort courtoise, que la poésie a les moyens de vivre ailleurs qu’en édition classique, puisque le produit est mauvais (au sens commercial entendons-nous). Que la blogosphère et l’impression numérique lui offre la possibilité de vivre.
    Je voulais répondre en privé, mais j’ai plutôt envie d’exprimer ici mon sentiment et mes constats, puisque le sujet est déjà un peu soulevé sur mon mur Facebook et celui du talentueux poète Paul Nwesla.


    La blogosphère c'est de l'éphémère, c'est un éclair et plus rien. La poésie ne peut pas vivre là, elle ne fait qu'y passer péniblement entre les expressions enrubannées des journaux intimes où elle n'a pas sa place, parce que la poésie ce n'est pas cela, ça ne l'a jamais été mais la confusion est tenace puisqu'on met facilement dans le même pot les deux. Ceci bien souvent, il n'y a qu'à lire dans les commentaires pour s'en rendre compte. Il suffirait pourtant de se pencher un peu, même pas beaucoup, un peu plus sur ses pages pour la discerner.

    Quant à l'impression numérique dont on suggère également l’usage, je ne sais trop quoi en penser. Je lis impression, mais imprimer n'est pas accessible à tous, je lis numérique, ce n'est pas accessible à tous non plus, et les poètes ne sont pas nécessairement les mieux outillés. Mais y aurait-il un espoir ici ? Ou ne serait-ce encore que ces pseudos éditions qui acceptent tous les clients qui en ont les moyens, bien que nous sachions tous que talent et argent ne sont pas greffés sur le même scion.

    Mais je comprends que dans un monde d'argent, la poésie ne puisse aller autrement que mal, c'est invendable, on ne peut pas reprocher à un commerçant de refuser de proposer à la vente un rossignol. Elle est inaccessible, opaque, élitiste, ésotérique, pour beaucoup, ça ne vaut pas le tour de rein pour la cueillir et pas la harangue pour la faire connaître.

    C'est dommage, mais les poètes ont conscience pour la plupart de cet état, ça ne nous empêche pas d'écrire, sur le vent hélas. Les poètes ne sont pas ce que la généralité en fait, et la poésie est ignorée parce que confondue, c'est une prétentieuse ridicule qui ampoule le mot à l'heure de la gouaille. Anachronique.
    Il faut aussi que les poètes gardent leur poéthique en tête, écrire en poésie est un acte qui ne peut rouler des hanches place de la Madeleine. Sinon la poésie mourrait, d’une autre façon, mais ce serait aussi lui nuire.

    Et puis il y a tant de poètes sous terre à lire que les vivants ont bien le temps.


    Marie Hurtrel

  • Modération

    La vérité exagère toujours.

  • La poésie en soi

    La poésie est un genre littéraire, ce n'est pas une méthode, ni un système, c'est un art, elle n'a rien à voir avec un moyen.

    Elle a des règles complexes, même la poésie dite libre et sans rimes syllabiques ni pieds définis en apparence. Règles sur lesquelles se greffent des choix de formes et de fond, choix prosodiques, rythmiques... la poésie est toujours sonore.

    Mais, tout d'abord, on peut parler de tout en poésie, absolument tout et de la sophrologie aussi bien, à condition de la connaître suffisamment, et bien que poète je ne me hasarderai donc pas sur ce thème. Mais la pratiquer en poésie, pourquoi pas si la/le sophrologue est aussi poète... et inversement. (ou parler des mathématiques comme de politique ou autre, tout)
    Car traiter un sujet, quel qu'il soit, dans un genre littéraire, quel qu'il soit, demande de les posséder un minimum, le sujet et le genre...
    à mon sens.

    Cependant, si je n'écrirai pas sur le Mexique où je n'ai jamais mis les pieds, car je ne peux donner ce que je n'ai pas reçu, je peux parler de Mars dans un poème allégorique, symbolique, surréaliste, mythologique, parce que justement personne n'y a mis les pieds et que j'accède alors au domaine du rêve et donc de la liberté absolue dans l'imaginaire qui aspire toutefois sa matière dans la réalité, celle de l'être dans son ensoi et de la chose connue, Mars on situe, par le non contrôle de la pensée, son naturisme dans son cadre poétique (chacun sa plage réservée).

    Ensuite, pour en revenir au supposé moyen, je redis que la poésie n'est pas un journal intime, ni de bord, ni une soupape de sécurité, mais elle porte une/des voix, et ouvre des voies sans doute, de réflexions évidemment, parce que la poésie parle court, fort et précis, l'histoire se compose dans le poème à l'essentiel même dans les plus longs poèmes (je donne des auteurs et des titres au besoin) et même dans les obscurs, voire sibyllins.

    Mais j'ajoute que quoi qu'on écrive, on y laisse quand même, non pas la, mais des plumes, c'est à dire qu'il y a les traces de l'histoire de "l'écriveur", voire de sérieuses empreintes, des tatouages même, je ne poétiserais bien sur un coup que si je l'ai pris, donc on va lire ma personne, chaque être est un livre dit-on, directement ou par projection ou ricochet, je veux dire en cela qu'on peut écrire pour une autre voix que la sienne dans la mesure où la procuration peut fonctionner grâce à la proximité spirituelle notamment.

  • à Dieu, Jean

    Parce que les premiers mots entendus sont une source, parce que les premières notes sont un ruisseau, parce que l’éphémère mouille les yeux, le poète manque déjà.

    Tu aurais pu vivre encore un peu...

  • Tristesse

    Quand un brin de tristesse au bouquet s'ajoute, c'est un pétale qui tombe sur les roses bleues du temps, un parfum qui s'insinue sous les mots du silence, c'est une note longue, un point d'orgue à la nuit.

  • J'écrirai

    J'écrirai tout, sur tout, autant sur et avec ma plume docile dans ses minutes égarées, plume bien-aimée, bercée de nuit et d'étoiles, celles qui là-haut nous protègent, celles qui brillent pour rappeler que la vie est précieuse autant que courte. J'écrirai le sang, le sel, et j'écrirai le miel et le ventre de la terre, ce qui sourd de l'âme humaine, ce qui coud les hommes entre eux. J'écrirai demain parce qu'hier, j'écrirai la nuit passée sur le jour qui s'annonce, et la vie qui imposera ses droits sur la mort. J'écrirai.

  • Pugnacité

    Au fond du fond du vide le néant ne peut être. Au bord du bord du gouffre et dans le vertige absolu et les doutes immondes, reste la part d'espérance qui cultive le ventre de ma terre, ta terre, celle que je veux pour mes enfants.

  • Pourquoi la poésie

    La poésie...l'écrire parce que le temps ne fait rien, et qu'alors que les mots s'écoulent, l'idée d'un autre monde enfle, sous la peau, dans l'outre divine dont le vin enivre la plume et la muse.

    C'est vrai que l'Internet nous aime et aide, puisqu'il relie les poètes écriveurs et les poètes lecteurs, enfin, un microcosme dispersé, écartelé, que nous voudrions pourtant remembrer et voir s'épandre et s'épancher, toucher au-delà du numérique, parce que tout le monde n'y a pas encore accès.

    Mais qu'importe le support au final, le destin poétique se donne où il peut être accueilli. L'essentiel est le partage et de ne pas enterrer la poésie aux éditions catacombales...

  • Sibylle

    Entre les heures, en train d'écrire sous les notes brunes et la nuit blanche, je vois arriver les mots obscurs et les couleurs de sibylle sur la transparence de mon livre infernal.

  • Ma révolte

    Ma révolte a le poids de l'innocence des victimes, mais ce n'est guère plus qu'avoir simplement un cœur et l'empathie dont tout être devrait s'emplir.

    Je crie contre la réduction de tout humain à un matériel.
    J'abhorre à hurler la domination d'un peuple par la dictature.
    J'exècre l'aveuglement légitimant l'attentisme.
    Je vomis sur les intérêts de la non ingérence.
    J'abomine le droit que s'arrogent quelques uns à fermer la porte de la cour des grands aux soi-disant petits.
    Je me révolte contre la sacralisation des liens sanguins.
    Je fulmine contre ceux qui soupèsent la souffrance d'autrui, et jugent de ce qui est bon pour eux.
    Je rage contre ceux qui affirment que tout est joué avant l'âge de six ans.

    Et je refuse de croire qu'enseigner la haine apporte la paix dans la vengeance.
    Je me cabre devant une justice qui s'intronise divine implicitement.

    Par ce que je sais, j'ai les mêmes colères, sans énumération exhaustive, contre le mal fait aux autres, quels qu'ils soient.

    De fait, je suis absolument contre la peine de mort. Paroxysme du châtiment corporel qui ne rend ni justice ni sérénité, ni la vie, ni ne permet la reconstruction des victimes directes ou collatérales, et ne donne aucune leçon.

    Á mon sens.

  • Les possibles

    Pour réaliser les possibles en regardant les doutes dans mes peurs et leurs yeux, j'écris demain sur le silence de ton absence.

  • Musique de jour

    Sans musique, un jour ne vaut rien que le vide des heures au cadran de la saison.

  • Poème des heures

    La partition de mes rêves se compose dans les notes que ta voix offre aux lendemains. Entre les heures précieuses de notre saison, il est un poème aux saveurs de miel et de pétales de rose, il s'écrit à l'encre de nos veines.

  • C'est comme ça

    Certains jours sont tellement attentifs et attendants que le soleil même ne saurait faire la lumière, mais certaines nuits sont tellement blanches que l'encre la plus sombre se lit même sur le marbre noir le plus froid.

    Mon horloge compte sereine les couleuvres sans crédit. Il neige, et les flocons racontent une ville qu'ils ne connaissent pas.

  • Un peu d'encre

    Avec un peu d'encre posée sur une feuille déchirée, je colle les lettres des lendemains égarés, et j'écris un dessin sur la toile de mes cahiers perdus.

  • Minuit du poème

    Le poème à la nuit qui s'inverse, se délie de mots, sans délit, sans lit, sur la nuit rassurée, et minuit signe un jour comme une promesse sur un monde trop vaste et qui ne tourne pas assez vite et rond.

  • Un soir

    Un soir comme un autre, le sens absent des heures engluées, les questions en vitrail sur l'asphalte humide de la ville, un soir comme un autre, c'est le silence qui souffle.

  • L'Art

    L'Art est un pays, il n'a pas de frontières, c'est un monde. Il est le monde, c'est un chemin jonché de pétales, un rayon de l'âme, une lumière. Couleur de terre, bleu, orange, c'est dans les paumes un terreau léger et puissant.
    L'Art est Liberté où tous les arbres peuvent grandir. Ajouter une légende L'Art est un pays, il n'a pas de frontières, c'est un monde. Il est le monde, c'est un chemin jonché de pétales, un rayon de l'âme, une lumière. Couleur de terre, bleu, orange, c'est dans les paumes un terreau léger et puissant.
    L'Art est Liberté où tous les arbres peuvent grandir.

  • Cadeau des yeux

    J'ai reçu un cadeau un peu spécial, une manière de cadeau dans un regard plus noir que le mien, rêveur et magicien, de ceux que je n'ose ouvrir,qui brûle mes doigts d'impatience et mes mots d'insolence. Une fleur qui pousse sur mes terres dévastées, pour que je la cueille et la dépose sur un coeur plus fou que le mien.

  • Sous la nuit

    Sous la nuit et ses pupilles noires dans le temps, le sommeil avance sur l'histoire qui s'éteint.

  • Entre nuits et jours

    Entre nuits et jours, il y a tes yeux qui écrivent de demain le rêve. Entre mes pages, il y a l'aube pâle qui se lève et le parfum de ton soleil.

  • Première page

    Il paraît qu'une première page ne se noircit pas, qu'elle ouvre le livre en se fermant aux mots.

  • Monde cassé

    Le monde est triste. Le monde est miné.

    Le monde est une horloge cassée.

    Je cherche l'engrenage qui a roulé sous la vie, pour le remettre en place et entendre le tic tac joyeux recommencer.

  • Confiance

    Dans les yeux de la louve la peur se dissipe d'un regard... une histoire se lit alors, comme un conte inscrit dans la terre la plus profonde et sombre, la plus belle, celle d'un langage sans espèce* commune.
    Confiance.

    *espèce (métaphysique) : image, émanation subtile que l'on suppose(ait) sortir des corps

  • L'eau des yeux

    C'est fou ce qu'il y a dans l'eau des yeux, autant de reflets que dans une goutte de pluie sur une feuille d'été sous la lumière du soleil.
    Il y a le coeur, l'âme, et le corps, il y a la peine, la joie, la peur, l'espoir, la tristesse, le bonheur, il y a hier et demain.
    J'aime l'eau des yeux, c'est un livre sans mots sur la vie.

  • Stalker poétique

    Un poème dit. Un poème emmène parfois loin. C'est qu'être poète c'est ouvrir une porte, un chemin pour accéder à un monde que tu liras dans ta propre histoire, c'est celle écrite, celle que tu lis.

    Le poète puise dans son sang ce qui est dans le tien, et tu le lis et lie.

    En cela… Сталкер, да. Peut-être.

  • Temps d'encre

    La nuit tombe de sommeil, comme une feuille sur la neige, et l'encre se disperse sur un ciel à inventer, sur demain qui ouvre et la vie et le temps. Le temps d'aimer.

  • Mots de plume

    Je poserai la plume aux points de suspension d'une histoire qui ne finit pas, venue d'un coin de Russie qui ne me quitte pas.

     

  • Temps paisible

    C'est un soir à écouter le temps, dans le chant d'une horloge retrouvant la cadence d'un tic tac glorifiant le silence confiant et la nuit. C'est la paisible espérance que le ciel peut s'ouvrir sur les cordes de mon violoncelle et jouer la musique des anges.

  • J'écris

    J'écris, crie, crible mes pages, entre les heures avides. J'écris la chanson qui s'est tue, et les notes heureuses qui viennent cueillir demain.

  • Sur un nuage

    Quand la nuit s'écrit à la douceur des heures, le monde change sa dimension, d'un mot je tisse une échelle de fleur, pour monter sur le premier nuage qui me parle de toi.

    Que l'obscurité soit sereine.

  • Nuit

    La nuit accompagne dans un voyage poétique, c'est l'heure où la muse pousse la porte des jardins, l'instant nocturne s'infiltre sous la plume, et l'encre glisse sur les pages de la vie.

  • Source

    Mes yeux sont des fontaines, et le froid ne fait rien à l'affaire, la source est d'eau chaude, la source est au coeur, l'heure adoucie et le jour installé dans sa pâleur... J'ai pris la plume de l'aigle pour écrire le temps comme une pluie nouvelle. Sur l'azur et ses nuages, je lis son nom.

  • Les poètes

    Les poètes c'est comme les papillons, ça vole plus haut que l'air et ça se brûle les ailes sur une seule idée de flamme, et puis ça meurt en silence, sur une fleur, dans un pré, entre une herbe folle et le regard d'un chien.

  • Fin

    Partir est un voyage, comme un autre.

  • C'était hier

    Ce soir est sans vague, à part celle de mon âme. J'écoute le silence, depuis que j'ai appris l'absence. C'était hier, j'ai admis l'impossible, décousu mes rêves, et réécrit Liberté sur un cahier de musique. Ce soir, comme un autre, est de nul autre un reflet, ce soir est pourtant comme demain, perdu dans le temps. J'ai gardé le pétale destiné, il est tombé des mains où je l'avais posé.

  • Images et mots

    Il y a les mots pour dire et les mots pour taire, et, entre les deux, sont les images, celles que les yeux n'oublient pas, et celles offertes par les mains.

  • J'aimerais

    J'aimerais connaître la pluie d'été qui caresse les heures tardives... et voir pousser des fleurs sur l'asphalte, cueillir pétale après pétale le sentiment que le monde change. J'aimerais que les mains jamais ne se ferment sur les fruits offerts. J'aimerais tant de choses...

  • Raconter, la vie

    Je veux raconter la vie, par tous ses sens et son essence, la dire dans tous ses états, multiples et partagés, du plus brillant éclat des yeux aux ténèbres les plus sourdes et opaques, et être optimiste absolument. Espérer, à écrire le monde dans son envers, sans craindre.
    Puisque demain est possible autrement, je suis optimiste par ce que je sais de mes hiers, et ce que je touche aujourd'hui.

  • Paix

    Une envie de paix, intérieure extérieure, enfle comme les voiles sur la mer, de solitude accompagnée dans les heures claires des lendemains imaginés...il est un rêve au delà de mes réalités, il est un monde au delà des songes, où naissent les possibles et meurt l'innomée insensée douleur.

  • Tristesse

    Quand l'âme donne à l'encre ce que les mains vides de sens posent sur l'absence, les minutes se noient dans les nues inconnues et je pleure l'inconsidérée démesure du temps et des chemins sur mes neiges éternelles... Ma tristesse inonde les heures incertaines.

  • La poésie

    De saveurs en couleurs, la poésie est tout, un art, des arts. Elle dit, suggère, invente, propose, décompose, ose.
    La poésie est un essentiel, la nécessité, un regard intérieur, une vision extérieure, un chant de l'aube, un murmure vespéral, une saison en été, un hiver en peinture, les mains d'un sculpteur, les sensations du corps et le produit de l'âme.
    Elle est Optimisme.

  • Rêves égarés

    Une heure dans le nouveau matin, les rêves égarés dans les pupilles noires de mes nuits blanches, sur ta peau plus brune que la terre de mon jardin, j'étincelle les lettres de ton nom, et j'éteins celles de l'absence dans les notes de ta voix résonnant sur nos lendemains.

  • Oeuvre et Art

    L'oeuvre échafaudée n'est pas implicitement art, fut-elle chef-d'oeuvre.

    L'Art est pulsionnel, émotionnel, sensationnel, impressionné, fut-il né sur un échafaudage.

  • Maison froide

    Il est temps de tiédir, infuser, de fondre... la route longue et froide a transi l'hiver et la ville, et ma maison glacée peine à se réveiller. Mes doigts tremblent sur le clavier et l'eau m'appelle en sa chaleur. Après, j'écrirai, trierai les photos, écouterai quelques notes chaudes et rondes, et reviendrai ici, et là.

  • Contre vents et marées

    Contre vents nous avançons, et le monde tourne à l'envers du sens songé pour le bon qu'il semble.

    Contre marées nous avançons, qu'elles furent rouges sans couper la route, nous pouvons cette espèce transposer à nos mains et nos écrits.

  • Pour mes petits, si...

    Il me tarde d'avoir toute latitude de cuisiner correctement pour mes lutins.

     

  • Tristesse

    Mon coeur est pris dans les méandres d'un fleuve sombre et froid.

    Serait-ce la Neva qui coule dans mes veines ?

  • Petite lueur




    Il est plus facile de se laisser guider par la petite flamme d'une bougie
    dans la nuit la plus profonde que sous les mille lumières de l'illusion...

  • Nuit maligne

    Ce soir j'ai une envie d'envol, de disparaître, pour devenir transparente comme une Martha des neiges bleues...

    La terre ne porte pas que des hommes...

    La nuit n'est pas toujours dans le ciel...

    Un mot, contre les maux...

    Aucun mot en écho...

    Douleur...

    Mains...

    Mal...

  • Don

    Garder ce qu'on a à donner alourdit la marche.

  • Solidité

    Le seul moyen de savoir si le lien est solide, c'est de tirer sur le fil.

    Mais c'est aussi le seul moyen de le casser.

  • Désordre d'idées

    C'est humain de dire tout et son contraire paraît-il.

    Et l'inverse ?

  • Après la sortie de l'orphelinat

    On dit que les orphelinats ne sont pas des lieux où peuvent être éduqués des enfants. Trivial...

    Aisé de s'en convaincre. Au fil des lectures on apprend, on finit même par comprendre... et si les chiffres disent des choses, les constats lus sur certains sites russes s'intéressant aux enfants orphelins et aux institutions donnent une idée de l'après orphelinat pour les laissés pour compte qui n'ont pas eu la chance d'éviter d'y passer leur jeunesse.

    En Russie, par exemple, dans l'année qui suit la sortie de l'orphelinat 30 % vont en prison, 30 % sont à la rue, et 10 % se suicident. 40 % deviennent toxicos. Et seulement 10 ans après, 10 à 15 % des anciens institutionalisés s'en sortent....

    En orphelinat les enfants ne se préparent pas à la vie dans la société, ils sont peu stimulés et leur développement intellectuel en souffre évidemment mais, ils acquièrent aussi une estime d'eux surdimensionnée ou au contraire quasi nulle. Ils sont incapables bien souvent de demander de l'aide et se débrouillent tout seuls alors qu'ils n'ont aucune notion des choses matérielles, la propriété est une notion qu'ils ne perçoivent pas. Ils optent rapidement pour des comportements asociaux, ne prennent pas conscience de leur vie ni de celle des autres parce qu'en orphelinat rien n'est fait pour qu'ils s'attachent et les liens avec les familles sont détruits, ils sont coupés des relations humaines.

    En orphelinat les enfants prennent le pli de filer sous les ordres d'un chef, du fait du rôle des personnes là pour leur éducation, et de l'organisation entre enfants dans un modèle de meute, c'est la raison pour laquelle les anciens pensionnaires des orphelinats tombent facilement dans des organisations criminelles, des bandes où la hiérarchie est une copie encore du modèle de meute.

    M.H.

  • Garder la tête froide

    Garder la tête froide - 6 Mai 2007

    - De la question des facilitateurs en Russie.

    Étant donné la forte part d'affectif dans l'adoption d'un enfant, c'est la porte ouverte pour des facilitateurs peu scrupuleux qui ne cherchent qu'à se faire un maximum d'argent.

    Dans l'idée de permettre aux adoptants en démarches individuelles en Russie de choisir s'ils se feront accompagner et dans ce cas qui les accompagnera sur place, se pose la question de l'alignement des facilitateurs sur les tarifs des OAA (Organismes agréés pour l'adoption) par lequel ils justifient leur rémunération.

    En admettant ce raisonnement il faudrait que les facilitateurs aient la connaissance des coûts réels des OAA pour comparer et faire correspondre ces coûts à leurs différents postes de fonctionnement, il faudrait donc également savoir quels sont les coûts qui peuvent être assimilés à ceux des OAA.

    Pour cela il serait nécessaire que les OAA calculent les frais réels qu'engendre une adoption en faisant un détail de la répartition des frais et que le résultat soit transmis.

    Or le résultat de tels calculs risquerait d'être mal interprété car l'infrastructure des OAA coûte très cher, le travail des bénévoles n'est pas pris en compte et s'ajoutent tous les frais que la famille également peut avoir pour la traduction, la facilitation, les transports à l'intérieur du pays, etc. Un calcul des coûts réels des OAA ne pourrait donc être pris comme référence car ça ne représente pas le vrai coût d'une adoption.

    Actuellement, en 2007, il y a deux solutions pour adopter en Russie, soit par un OAA soit en démarche individuelle, et bientôt une troisième avec AFA (Agence française d'adoption). Il y aura donc trois voies pour la France et dans cette configuration à trois il est évident qu'il y aura toujours des adoptants qui, n'étant accompagnés ni par un OAA ni par AFA, seront face à des tarifs non contrôlés de facilitateurs. AFA a vocation à normaliser les pratiques sur place, empêchant les adoptions à plusieurs vitesses liées à des coûts variant avec une grande amplitude.

    En Russie, tant que la démarche individuelle est possible, il serait intéressant que les adoptants qui l'entreprennent puissent obtenir une liste des facilitateurs reconnue comme fiable par les Consulats à défaut d'être accréditée.

    Même s'il est vrai qu'aujourd'hui les Consulats transmettent une liste des facilitateurs aux adoptants qui la demandent, il faut savoir que tous les facilitateurs ne présentent pas un descriptif des sommes demandées et de leur utilisation. Les adoptants se trouvent alors devant un choix extrêmement difficile et ce n'est qu'une fois le dossier confié qu'ils découvrent très souvent que d'autres frais dus à certains services complémentaires s'ajoutent à la rémunération du travail de facilitation, de traduction et interprétariat.

    Il est certain qu'avec sa position d'organisme autorisé dans l'adoption, AFA pourra normaliser les tarifs des facilitateurs en acceptant de faire travailler seulement ceux qui pourront présenter un descriptif clair, précis et en toute transparence des sommes qu'ils demandent.

    Quand d'autres voies sont impossibles, quelle qu'en soit la raison, le choix du facilitateur en Russie imposé par la démarche individuelle engagée, selon les services que ce facilitateur peut rendre, se présente alors que les postulants à l'adoption sont par définition dans l'affectif.

    Bien souvent ils se trouvent acculés à prendre le premier, voire le seul, facilitateur qui accepte de les accompagner et ce ne sera pas forcément celui qui affichera clairement les détails de ses tarifs.

    Parce que les gens sont en désir d'enfant, que certains même sont en souffrance, l'agrément obtenu parfois après des années de tentatives infructueuses de donner la vie peut apparaître trompeusement comme un droit à un enfant.

    Nous savons tous que partout il y a beaucoup de gens d'une grande honnêteté, en Russie comme ailleurs, mais nous devons rester conscients que, quel que soit le pays, il existe hélas aussi des gens qui veulent utiliser la sensibilité de personnes telles que les adoptants et jouer sur un affectif exacerbé pour en recueillir des avantages financiers.

    L'un des intérêts de passer par AFA pour adopter un enfant pourrait être, et serait certainement, donc la possibilité de se préserver de certaines dérives.
    De plus n'ayant, de prime abord, pas de critères de sélection AFA devrait accepter tous les postulants à l'adoption qui le désirent.)