Au-delà de la douleur

De tout temps l'Humain a écrit l'Histoire en se donnant des symboles, quelques "peintures" par un instant (quelle que la soit la durée).
Parce qu'il apparaît qu'il faille un étendard à l'Humain pour se positionner, pour avancer, pour rêver, pour se donner la main ; et autant pour ceux dans la nuit de l'inhumanité et qu'aux chercheurs de clarté.

Il y a bien eu Voltaire que l'on a hissé sur les lumières d'un siècle nous ayant guidés, l'homme qui pourtant ne fut qu'homme et pas spécialement glorieux dans son intime soif matérielle.

Il y a bien eu Ghandi qui a montré qu'une route aussi lumineuse soit-elle ne commence pas au coeur du soleil.

Il y a bien eu Jeanne à qui l'on attribue tout et n'importe quelle virginité de corps et d'esprit, venue de sa bourgeoise et délicieuse enfance pour mourir au feu de qui la glorifie maintenant.

Il y a bien eu des légendes, et la petite Histoire.
Il y a eu bien des généalogistes pour révéler et d'autres pour cacher.

Puisque c'est ainsi que l'Humain va, niant et reniant qu'il n'est qu'humain en toute humanité, puis se le rappelant soudain ; on dira du mal, on recadrera, on soulèvera des pans de chemise, on ouvrira des placards, on cornera des pages, on annotera des marges, on biffera des titres, on soulignera des coquilles (et on les mangera).

Ce qui est important est le sens de la question, ce que nous pouvons y semer et comment de pas saccager les récoltes.
Ce qui est important est de ne pas perdre ses désillusions de vue pour continuer de labourer.
Ce qui est important c'est de prendre conscience de la force commune, il y a trop de moissons qui attendent... et la moitié de l'humanité n'y ayant pas accès.

Marie Hurtrel