Réflexions 10

S’il suffisait d’être vivant pour vivre, le silence serait inaudible.
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Quand nous toucherons le fond du pire, peut-être arriverons-nous à taper assez fort sur nos certitudes pour enfin remonter à l’Humanité.
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Quand nous arrêterons de nous suicider, la vie sera, le monde commencera à naître.
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Le monde est trop grand, et le temps trop rapide et trop lent.
Mais la neige tombe, et les chats dorment sous les gouttières quand même.
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Ce que l’autre pense de moi est sa réalité, pas la mienne.
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Là où plonge le regard, l’âme se transporte.
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Tels d’entêtés ânes (l'ongulé pas l’abruti), continuons, il finira bien par changer ce monde à force de barricades gravies et de points levés (pas de suspension) de mots ajoutés, et encore écrire comme une révolte, la révolte, écrire pour preuve, écrire pour avancer, quitter le quai de la gare im-monde et inverser le train de l’enfer pris par ce monde.
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C’est à avoir peur de l’enfer qu’on le gagne.
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Il n’y a que de la peur qu’il faut avoir peur, elle brise tout.
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S’il y a mille façons d’ouvrir les yeux, faut-il les ouvrir mille fois.
Chaque déception est un cadeau pour les yeux.
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La religion n’a aucun lien au divin, tout est par l’homme imposé, inculqué, les esprits bourrés de mille incohérences inhumaines, de tout temps, les dogmes s’adaptant aux besoins de quelques uns et par époque.
S’il était un dieu, y aurait-il religion... non.
Les religions ont des modes autant qu’elles les imposent et les suivent, elles ne sont, et ont toujours été, qu’un besoin de puissance et de création et de préservation de privilèges, tissées d’une peur de spoliation.
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Définir ce qui est bien pour les autres par ses propres rêves est un mépris et une insulte.
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Qu’est-ce que la beauté ? Beau ? "ô mortels, comme un rêve de pierre, et ’son’ sein où chacun s’est meurtri tour à tour, est fait pour inspirer au poète un amour, éternel et muet ainsi que la matière... et je hais les ...mouvements qui déplacent les lignes, et jamais je ne pleure, et jamais je ne ris..." (Baudelaire)
La beauté relative. La beauté se trouve où l’apparence n’est pas, derrière la porte la plus sombre et lourde, la porte qui demande la force d’un titan pour l’ouvrir.
La beauté n’est pas factice, elle n’est pas masque, elle n’a pas de matérialité, la beauté se situe ailleurs, loin au-dessus des nuages et dans les terrains les plus vagues, là où coulent les ruisseaux et les larmes de sang, la beauté c’est la terre et son ventre brûlant.
C’est une âme, un coeur, c’est un partage, c’est l’amour tout simplement.
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Sur demain qui se lève, le doute s’enracine d’être encore à aujourd’hui à visiter l’absence et ses suppôts attente et solitude.
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Le vulgaire pollue, c’est une dissonance.
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La traitance a-t-elle un sexe, elle aussi ?
C’est fou ce que le monde sexue les raisons et dimensions dépassant le corps.
Tant que l’humain pensera avec le sexe, le monde continuera de s’effondrer.
Le sexe a le dos large...
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© Marie Hurtrel